3 exemples montrent l’impact actuel, mais aussi le potentiel de développement…
Chez Good Planet : « Les jeunes apportent de la créativité, un regard neuf sur nos façons de faire »
7 jeunes sont actuellement en Service Civique à la fondation, à Paris. En revanche, faute de reconduction des financements européens basés sur les CEE (Certificats d’économie d’énergie), la “Mission Energie“ lancée en 2019 par Good Planet et Unis-Cité pour que 100 jeunes, dans les régions, fassent la promotion de la transition énergétique, s’arrête.
Sur les 7 jeunes accueillis cette année au siège, 2 sont avec le service Communication et 5 avec le pôle sensibilisation (qui s’adresse au grand public, aux scolaires et aux entreprises). Il s’agit de sensibiliser ces publics aux deux thématiques de GoodPlanet : le développement durable, surtout, et la transition énergétique, un peu.
Privés d’accueil du public pour cause de pandémie, les volontaires «
se sont éclatés en créant et améliorant les contenus de communication et pédagogiques (infographies, vidéos, petits textes…) pour le site de la fondation et les réseaux sociaux ». Ils sont encadrés par les salariés, qui les forment au fur et à mesure des besoins de leur mission, sur les outils et les fondamentaux des deux thématiques.
«
Leur apport est formidable », estime Gabrielle Belviso, coordinatrice du Service Civique au sein de la fondation, «
car avec leurs profils extrêmement variés (nous les prenons sur leur seule motivation), ils ont plein d’idées nouvelles pour nous. Ça apporte de la créativité, un peu de folie même, qui permettent de mieux faire passer nos messages, auprès d’un plus large public. Ils nous apportent aussi un regard neuf sur nos façons de faire ».
Et eux ? «
Lorsqu’on fait le bilan avec chacun, en fin de service, ils disent pratiquement tous qu’ils sont ravis, qu’ils ont beaucoup appris, acquis de nouvelles compétences. Ils ne voudraient pas nous quitter, mais la plupart ont un nouveau projet et partent faire une nouvelle formation ».
En savoir plus sur la fondation Good Planet : https://www.goodplanet.org/fr/
A la Ligue de Protection des Oiseaux : 50 volontaires (agrément national) et une cinquantaine dans les associations locales
Avec 58 000 membres et 8000 bénévoles, la LPO est un poids lourd de l’associatif environnemental en France. Elle a elle-même un agrément national pour 50 jeunes en Service Civique. Parmi les très nombreuses associations locales adhérentes, certaines accueillent des jeunes en Service Civique. En tout sans doute une cinquantaine, mais qui pourraient être beaucoup plus nombreux vus les besoins (des associations)… et les demandes (des jeunes).
Les missions de Service Civique proposées sur l’agrément national de la LPO concernent 4 domaines principalement : les centres de sauvegarde des oiseaux, l’animation dans les réserves naturelles, la promotion de la biodiversité, l’animation du programme de sensibilisation du public à la protection des espèces
. « Les jeunes engagés ont tous, bien sur, un tuteur désigné qui reçoit la formation obligatoire, et nous les formons à leur mission, en partie sur le tas », souligne Madame Kussner, la référente Service Civique.
« Pour les autres volontaires, chaque association locale demande son propre agrément et s’organise comme elle l’entend. Mais nous savons que très peu ont postulé pour faire partie des 100 000 missions supplémentaires car c’est très compliqué d’encadrer des jeunes quand on est en télétravail. On ne pourrait pas assurer la qualité. D’ailleurs, même en temps normal, les Services Civiques représentent un gros investissement, en temps, en équipements numériques, en espaces de bureaux, que beaucoup de nos petites associations ne peuvent pas se permettre de faire ».
Quelques missions de Service Civique en cours à la LPO :
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Sensibilisation du public et participation aux suivis scientifiques de la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Denis-du-Payré, au cœur du Marais poitevin vendéen,
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Ambassadeur digital de la Nature : informer et sensibiliser le public sur les réseaux sociaux pour le mobiliser autour des actions et campagnes de la Ligue de Protection des Oiseaux en France, et participer au développement/animation des réseaux sociaux de la LPO.
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Ambassadeur de la biodiversité en Aquitaine : aider à la mise en œuvre de démarches de valorisation de la biodiversité et des espaces naturels pour faire mieux connaître ce patrimoine au grand public et adhérents et les enjeux de sa préservation,
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Echanger, conseiller, informer le public au cœur de la Réserve naturelle de Moëze-Oléron et participer à l’inventaire de son milieu marin,
En savoir plus sur la LPO : https://www.lpo.fr/
A France Nature Environnement (FNE) : des centaines de jeunes un peu partout en France
Fédération française des associations de protection de la nature et de l'environnement, FNE est porte-parole de 3500 associations présentes sur tout le territoire français (environ 90% de toutes les associations du secteur). Un réseau non centralisé rendant difficile de recenser précisément le nombre des missions de Service Civique, même si des jeunes volontaires sont engagés un peu partout en France …
Selon Jean-David ABEL, vice-président de FNE :
« C’est au niveau des associations départementales que tout se passe : c’est le niveau opérationnel, pour la communication notamment. Et d’ailleurs, pour les jeunes, c’est là que c’est le plus formateur. Ils sont des centaines en tout, c’est sûr, même si nous n’avons pas de recensement précis. Chaque année, notamment, il y a pas mal de Services civiques qui participent à l’organisation des grands rendez-vous comme la Fête de la Nature, pour coordonner et participer à la communication et à la mise en œuvre des animations. Ils apprennent énormément ». «
En Auvergne-Rhône-Alpes (je suis de la Drôme), je peux témoigner que nous mettons un grand soin à rédiger le libellé des missions proposées et aussi à assurer aux jeunes un tutorat de qualité et bien formé ».
Le vice-président regrette en revanche que «
l’opportunité actuelle des + 100 000 missions de Service Civique financées par l’Etat soit très difficile à mettre en œuvre pour nos petites associations. Beaucoup voudraient le faire, mais elles manquent de ressources humaines et n’ont donc pas les moyens d’encadrer comme il faut les jeunes, ni de leur proposer des missions en conformité avec les règles ». Il ajoute : « Ça va profiter aux grosses associations, mieux dotées en RH, comme les associations sportives ».
En savoir plus sur France Nature Environnement :
https://www.fne.asso.fr/