Le service civique, tisseur de liens solidaires

Tribune de Marie Trellu-Kane, co-fondatrice et présidente d’Unis-Cité sur latribune.fr
Depuis le 1er juin, le service civique est universel. Chaque jeune voulant effectuer une mission de volontariat auprès d’associations, de collectivités ou de services publics pourra y accéder. Ainsi, les ministères de l'Intérieur et des Sports ont annoncé ce mercredi la création de 3 000 missions d'ici 2016. Cette forme d'engagement ouvre de nouveaux horizons pour les jeunes et permet à notre société de se réconcilier avec elle-même.
Consacrer six à douze mois de sa vie, entre 16 et 25 ans, à servir l'intérêt général ? C'est naturel, nous devons tous contribuer à construire le monde de demain...
Tous les ans, ils sont d'ailleurs entre 250 000 et 500 000 jeunes à s'engager sur des missions en France, ou à l'étranger, notamment en Europe, leur nouveau « pays ». Donner une année de sa vie aux autres est devenu une évidence..

Notre société, elle aussi est devenue collaborative, notre économie est au service du progrès pour tous, notre politique est participative, et nos entreprises ont toutes une conscience pointue de leur responsabilité sociétale. Au point que les entreprises sociales ne sont plus des exceptions : les nouvelles générations d'entrepreneurs ne se contentent plus d'un objectif de réussite financière : ils pensent aux générations futures, veulent préserver l'environnement et espèrent un impact social.


Dès l'école maternelle, les enfants apprennent à prendre la parole, à observer le monde qui les entoure, et à monter leurs propres projets solidaires, pour « apporter leur pierre ». Cet esprit d'ouverture et d'altruisme perdure d'ailleurs à travers les âges : à chaque étape de sa vie, chacun trouve le moyen d'exprimer sa solidarité envers moins favorisé que lui.

On s'engage en politique, dans le monde mutualiste, syndical, ou associatif, ou même simplement sur des actions ponctuelles pour son quartier, pour ses voisins... Les jeunes se lancent dans l'entrepreneuriat sans hésiter : les banques et les investisseurs suivent, et ils savent qu'ils pourront rebondir, même après un échec, car tout le monde apprécie l'esprit d'entreprise, surtout lorsqu'il est socialement responsable.


Les jeunes ne désertent pas non plus les bureaux de vote, car ils ont confiance en ces candidats de tous âges, qui sont à l'image de notre société, d'origines et de parcours variés, et construisent leurs politiques locales en impliquant les citoyens, dans chaque quartier.
C'est normal : qu'ils soient entrepreneurs, fonctionnaires, femmes ou hommes politiques, commerçants... , ils ont presque tous fait un service civique. L'esprit d'équipe, de solidarité, de partage, la capacité à s'engager, à respecter la différence, ils ont pu les acquérir. C'est bien pour cela que notre société s'est réconciliée avec elle-même : chacun, à son niveau et dans son milieu professionnel, fait perdurer les valeurs qu'il a mises en mouvement lors de son service...
Tel est mon rêve pour demain.
 
Source : latribune.fr

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