Fania et Loïc viennent de prendre leurs fonctions comme "ambassadeurs d’Unis-Cité 2016-2017" :
Tous les deux sont animés par l’idée de transmission, le désir que le plus possible de jeunes puissent faire l’expérience du
Service Civique.
FANIA, 24 ans, qui est de la Garenne-Colombes (92), après un bac S (mention TB) et un Master 1 à Dauphine (sociologie/sciences politiques), a décidé de se lancer dans le Service civique car elle cherchait à faire des choses pour la société, avoir un impact.
« Que m’a apporté le Service civique ? La possibilité de comprendre qu’on a chacun une place dans la société et, aussi, un développement personnel. J’ai pu entrer dans le programme
Rêve & Réalise d’Unis-Cité et développer mon projet de lutte contre les clichés homme/femme, en allant animer des ateliers d’1 à 2 heures dans les écoles. Je n’avais jamais fait ce genre de chose. Les retours des élèves étaient très intéressants, surtout que c’est un sujet dont on ne parle en général pas dans les écoles. Les professeurs étaient très contents. En plus, dans l’équipe que nous formions avec 13 autres volontaires de Rêve & Réalise, même si chacun avait son propre projet il y avait beaucoup d’entraide et d’échanges, et j’ai beaucoup appris avec eux. Ça n’avait rien à voir avec ce qu’on fait à la fac.
J’ai énormément aimé le Service civique, et je n’avais pas envie de le quitter. J’avais envie de convaincre le plus de monde possible de l’importance que tous les jeunes le fassent, pour notamment qu’ils puissent en rencontrer d’autres qu’ils n’auraient jamais eu l’occasion de rencontrer. Moi, par exemple, qui ai été hyper focalisée sur le bac et les études par mes parents, j’ai pu côtoyer une décrocheuse qui est formidable. Alors quand Unis-Cité m’a dit que j’étais retenue pour être « ambassadeur », j’ai préféré repousser mon retour à la fac d’un an, même si ma maman n’était pas ravie. »
LOÏC, 19 ans, vit à Suresnes (92), dans une cité. Depuis son bac pro (en micro-mécanique), il galèrait un peu et se retrouvait sans activité. C’est un ami qui l’a envoyé à une réunion sur le Service civique, à la Mission Locale, animée par un salarié d’Unis-Cité.
« J’ai kiffé et j’ai dit « let’s go ! » pour le programme Cinéma & Citoyenneté : je voyais la possibilité de faire changer les mentalités puisqu’il s’agit d’animer des débats sur des sujets d’actualité après avoir fait visionner un film aux lycéens. Par exemple le film « Timbuktu », qui montre l’infiltration de la ville par un groupe de djihadistes. Je me suis senti pile au bon âge pour l’animation des débats, car tout en suivant un cadre précis, les lycéens sont en confiance, on est proche d’eux, ils peuvent s’exprimer plus facilement qu’avec les professeurs.
Personnellement, j’ai grandi, j’ai appris le sens de l’engagement. J’étais un « jeune de cité » condamné à subir et sans place réelle dans la société. J’ai compris qu’on peut avoir un impact, et l’expérience de la diversité m’a beaucoup plu. On est élevés dans des stéréotypes et Unis-Cité les casse en nous disant : c’est ce que tu peux apporter qui nous intéresse, pas ton CV. Alors, comme le Service civique a été une vraie chance, je veux le développer et qu’il donne leur chance à tous les jeunes. »