Grégory, 23 ans, engagé à Limoges et 20.000ème volontaire d’Unis-Cité

« Je n’avais aucune activité […] Le Service Civique a changé ma vie ! »

20.000ème volontaire Unis-Cité, Grégory a eu droit à une cérémonie de signature de son contrat de Service Civique


C’est un jeune Limougeaud, Grégory Rivetti, engagé sur les missions Volontaire Cinéma et Citoyenneté et Lutte contre le Gaspillage Alimentaire dans les écoles, qui est le 20.000ème volontaire d’Unis-Cité, l’association pionnière du Service Civique créée en 1994. Afin de valoriser son engagement et celui de tous les jeunes en Service Civique en France, une cérémonie de signature officielle de son contrat a eu lieu à Limoges, le 3 avril, dans le Salon de réception de l’Hôtel de Région.


 


Qui es-tu, quel est ton parcours ?


23 ans, habitant Limoges, j’ai arrêté les cours en 4ème, et préparé un CAP cuisine pendant 2 ans, sans le valider. A 18 ans j’ai commencé dans l’intérim, des petits contrats sur des chantiers, ça ne me plaisait pas tellement, c’était difficile. Ensuite, j’ai fait une formation à l’AFPA pour être vendeur dans le prêt-à-porter. J’ai travaillé dans quelques boutiques, puis j’ai arrêté et je suis resté presque un an sans rien faire. J’ai fait une formation en charpente, qui ne m’a pas plu. C’est là que j’ai pu m’engager dans le Service Civique.


 


Et pourquoi as-tu souhaité t’engager ?


Je n’avais aucune activité depuis un moment, et ma Mission locale me l’a conseillé. A la séance d’info, à Unis-Cité, j’ai trouvé le programme super et le fait de pouvoir donner 8 mois de ma vie comme ça, pour faire changer un peu les choses, pour les autres.


Concrètement qu’est-ce que tu fais sur le terrain ?


Je suis sur 2 missions : Antigaspi, lundi-mardi, où en ce moment on met en place un "gachimètre à pain" dans un lycée (une grande boite avec tout le pain jeté de la semaine, pour calculer le poids et le prix du pain gâché), et ensuite on lance des défis aux lycéens pour réduire le gaspillage. On fait aussi de la communication sur le gaspillage alimentaire, avec des affiches, etc.


L’autre mission, c’est Cinéma & Citoyenneté, mercredi-jeudi, où, comme c’est la première promo, on met en place les partenariats avec les établissements d’enseignement. Avec mon équipe, j’ai déjà fait une séance de ciné-débat sur « Guillaume et les garçons à table », et on va en faire une sur le film « Demain » sur l’environnement.


Je fais partie d’une super équipe, j’appréhendais un peu au début, mais elle est très mixte : il y a des jeunes de quartiers prioritaires comme moi, de la campagne, tout. On se parle tous, il n’y a pas de catégorisation, on échange et c’est super.


Je me sentais déjà concerné par la mission anti-gaspi, parce que c’est quelque chose de naturel dans ma famille. Et les débats, j’aime beaucoup. Echanger les avis, prendre en compte les points de vue, faire évoluer le nôtre…


 


Qu’est-ce que cette expérience t’apporte ?


Le fait de parler, de rencontrer d’autres personnes dans un cadre différent, des gens qu’on n’aurait pas abordé ou qui ne seraient pas venus nous parler parce qu’on est de milieux différents. Ça m’a rendu plus ouvert de manière générale.


 


Quelles sont tes envies pour l’avenir ?


Je pense à faire un SVE pour voyager, voir le monde, avoir une expérience à l’étranger.


J’envisage aussi, après, de devenir coordinateur d’équipe à Unis-Cité. J’ai une super coordinatrice, un super exemple, on a une relation de confiance, d’écoute. Mon Service Civique a changé ma vie. J’étais dans une phase difficile, ça m’a sorti la tête de l’eau. Et, si je peux partager ça, aider d’autres personnes à le faire, ça serait vraiment super !


 


C’est important que les jeunes fassent un Service Civique ?


Je dirai que c’est une chose à vivre, une belle expérience. Chacun a la chance de le faire, qu’il la saisisse ! Le Service Civique c’est vraiment valorisant !


Tu résides dans un quartier prioritaire, pourquoi c’est important que les jeunes de ces quartiers s’engagent ?


Ce que je leur dis c’est que, plutôt que de faire des conneries, ils seraient utiles. Ma mère aujourd’hui est fière de moi, et toute ma famille aussi. Voir ses parents être fiers pour ce qu’on fait, c’est valorisant, on sort du cliché du jeune de banlieue qui ne sait rien faire d’autre que des conneries.


Unis-Cité en 3 mots…?


Une chance. Du bonheur. Du partage.

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