La loi pour une école de la confiance, portée par le Ministre Jean-Michel Blanquer à l’été 2018, acte le principe de ne laisser aucun jeune de 16 à 18 ans sans solution. Parmi les quatre solutions qui doivent être proposées à ces jeunes : le Service Civique. Il faut donc démultiplier les offres de missions pouvant leur être faites.
La loi
publiée le 28 juillet 2019 prévoit
le droit, pour chaque jeune entre 16 et 18 ans, d’intégrer un parcours adapté à ses besoins, dans le cadre du “droit à l’accompagnement“.
L’obligation de formation va au-delà du droit au retour en formation ou du droit à une formation professionnelle : elle inclut d’autres situations comme l’emploi, le Service civique et l’entrée dans un dispositif d’accompagnement ou d’insertion sociale et professionnelle (PACEA ou Garantie jeune). Ces situations, si elles ne sont pas des solutions de « formation » au sens strict, contribuent en effet à
l’élévation du niveau de compétences des jeunes concernés et sont de nature à favoriser leur insertion sociale et professionnelle durable.
Les Missions Locales sont chargées d’assurer ce nouveau droit…
En amont, elles recevront toutes les informations utiles de la part des établissements scolaires afin que leurs soient signalés les jeunes ne respectant pas l’obligation de formation. Puis inviteront ces jeunes à se présenter ou les convoqueront, et devront leur trouver une solution adaptée.
…en lien étroit avec les autres acteurs impliqués dans ce domaine
Les Missions Locales exerceront cette nouvelle fonction en lien avec les autres acteurs : établissements scolaires, plates-formes de suivi et d'appui aux décrocheurs (PSAD), centres d’informations et d’orientation, Pôle emploi, structures de raccrochage scolaire (micro-lycées), écoles de la 2e chance, associations d’accueil de volontaires en Service Civique, etc.
Bien qu’en augmentation significative depuis plusieurs années (+1 point depuis 2016) et avec des résultats - en termes de remobilisation et développement des compétences transversales des jeunes concernés - aujourd’hui prouvés,
la part des mineurs dans l’ensemble du Service Civique reste faible à 5,4% (4500 jeunes par an)
. Il convient donc de «
lever les freins mais aussi d’optimiser l’impact de cette étape dans le parcours de formation et d’insertion des jeunes concernés ». Pour sa part, Unis-Cité a accueilli
19% de mineurs parmi ses jeunes en Service Civique en 2019-2020. Soit
plus de 1700 mineurs par an.
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« Prochaines étapes ? Investir massivement pour que le Service Civique soit accessible aux mineurs décrocheurs ».