Le service civique européen

Sur impulsion du Collectif pour un Service Civique Européen, association composée de jeunes bénévoles souhaitant développer la mobilité et l’engagement en Europe, Unis-Cité a lancé une expérimentation, en accueillant pour 6 mois à Metz 12 jeunes français et 12 jeunes européens.

Les volontaires français sont engagés sur le dispositif du Service Civique, tandis que les volontaires allemands, italiens et belges sont engagés sur le dispositif du Corps Européen de Solidarité.

L’objectif principal de ce projet est la rencontre interculturelle entre des jeunes d’âges différents entre 16 et 30 ans, issus de différents pays européens.

 La France, pays au monde où cette « année de césure citoyenne» est la plus développée, avec plus de 130 000 jeunes engagés en Service Civique en 2020 et 200 000 prévus sur 2021, a aujourd’hui la possibilité d’impulser une grande coopération européenne pour ouvrir la mobilité européenne à tous, objectif fixé par le Président de la République lors de son discours de la Sorbonne.

Le SCE pourrait être un Service Civique en deux temps, un temps national et un temps européen, permettant de préparer les jeunes éloignés à la mobilité et donc de toucher des jeunes aujourd’hui exclus des dispositifs de mobilité européenne :

Phase 1 : S’engager dans son propre pays avec 6 mois de Service Civique : préparer les jeunes à la mobilité (accompagnement mental et cours de langue pour les jeunes éloignés), leur permettre de développer des compétences tout en « servant » leur pays ;

Phase 2 : Partir ensuite 6 mois environ dans un autre pays de l’Union : pour poursuivre son service civique en Europe grâce à un « Erasmus du Service Civique » permettant à des jeunes d’un profil nouveau de vivre eux aussi la force de la mobilité européenne.

• Francesco A. (italien, 24 ans) – « Ce qui m’a plu c’est de travailler dans une équipe multiculturelle mais surtout avec des personnes avec des histoires différentes. »
• Axel (français, 21 ans) – « Ce qui m’a plu dans ce Service Civique, c’est le contact social avec les européens, les personnes âgées et même discuter avec les enfants. On a affaire avec un public différent et c’est ça qui est très intéressant, ça permet de justement aussi développer notre confiance en soi et notre capacité à avoir un dialogue. »
• Médéric (belge, 22 ans) – « Ce qui m’a le plus plu dans la mission c’est le travail d’équipe, le fait d’être en groupe d’une vingtaine de personnes. Ça permet de travailler avec des gens différents et de voir plusieurs façons de travailler donc c’est ce qui m’intéresse le plus et c’est une source de motivation incroyable. »
• Christos Assiklaris (grec-allemand, 19 ans) – « La mission d’Unis-Cité à Metz m’a beaucoup plu, de par sa similarité avec mes nombreuses expériences de volontariat. Un autre point très important pour moi a été l’interculturalité de ce projet, le fait de pouvoir rencontrer des personnes de différentes nationalités, ainsi que de découvrir et partager de nouvelles cultures tout en se faisant de nouveaux amis. »
• Maxime (français, 26 ans) – « C’est la première fois que je me sens vraiment européen ! »

Notre ambition : avec le Service Civique Européen, permettre une expérience de mobilité à tous les jeunes Européens.

Après deux années, le programme Européens et Solidaires est une réussite et a déjà mobilisé 72 jeunes pour une année formatrice et indemnisée, soit 50% de jeunes Français et 50% de jeunes Européens.

Constatant que l’appartenance à la collectivité ne peut se penser uniquement à l’échelle de la France, Unis-Cité porte un projet fédérateur pour la jeunesse européenne, capable de l’aider à la fois à exprimer son envie d’engagement citoyen, à découvrir l’Europe, et à s’insérer professionnellement. Pour reconstruire l’envie d’Europe chez les européens, Unis-Cité veut fixer l’objectif que 100% des jeunes européens aient une expérience de mobilité d’au moins 6 mois, soit par Erasmus soit par le Service Civique Européen.

Le Service Civique européen impulsé par la France devra permettre à tous les jeunes d’Europe (5 millions de jeunes européens par classe d’âge) de pouvoir vivre à la fois un temps de service aux autres et une expérience de mobilité européenne, afin de se réapproprier, par une expérience de vie forte et porteuse de sens, leur appartenance à une destinée commune.

Une manière de démocratiser à la fois l’engagement citoyen et la mobilité européenne, au-delà des seuls jeunes étudiants concernés par le développement d’Erasmus.